Suite à la journée du 9 mai, une réaction argumentée du Frère Cyprien :
Chers Père Abbé et Pierre,
Tout d’abord merci pour m’avoir offert l’opportunité de participer à la rencontre avec le groupe Vivre Ensemble pour l’Ascension ! Trois mots suffiraient pour exprimer le ressenti de la journée : VEAC se porte bien ! je m’en réjouis avec vous. Mes contacts distendus avec le groupe rendent plus évidentes les étapes de croissance. On le dire en paraphrasant l’évangéliste Luc lorsque, en parlant de Jésus adolescent, dit que: l’enfant grandissait en taille, grâce et sagesse…Mais cela mérite de vous partager au moins trois choses observées :
° Taille : Dans la multitude, sous le soleil de l’Ascension, le bonheur était palpable sur la pelouse de l’hôtellerie dans les petits groupes, de tout âge, autour d’un déjeuner champêtre. Attablés confortablement, assis, mais sans table, ou installés à même l’herbe, dans un désordre bien ordonné, tout le monde était à l’aise quand même.
Le tour des plats s’est fait spontanément et personne ne manquait de rien, bien que les invités fussent une cinquantaine. Les nouveaux sympathisants ‘VEAC’ étaient d’ailleurs plus nombreux que les ‘habitués’.La générosité de Mustafa nous a surpris en amenant le thé avec sa monumentale bonbonne-thermos, bleu cobalt, en forme de montgolfière qui n’était pas sans évoquer quelque chose le jour de l’Ascension…
° Grâce : Elle a surgi au cours de la rencontre de l’après-midi à la Salle Saint Vincent. Au cours de la parole partagée le profil du VEAC s’est précisé et élargit s’ouvrant vers les périphéries chères au Pape François et dans la dynamique, bien Méditerranéenne, de faire et se laisser faire et la fidélité à l’intuition de l’esprit d’Assise. Beaux témoignages apportés par des hommes et des femmes venus d’horizons et d’expériences variés en évoquant les figures qui ont compté dans leur vie comme Gandhi ou Martin Luther King,…et bien d’autres événements fondateurs de leur vie.
Plusieurs les voix de ressortissants français d’Algérie ont apprécié d’avoir retrouvé en VEAC, quelque chose de l’esprit villageois maghrébin de leur enfance où le vivre ensemble allait de soi dans une culture bigarrée. L’un d’eux lamenta d’ailleurs l’absence d’une culture du dialogue en métropole.
Une contribution, parmi d’autres, celle d’une femme française, pratiquante bouddhiste, qui après avoir fait bien de fois le tour du monde et de son humanité (ex-Air-France), reconnaît que ‘les hommes n’ont pas écrit sur le front leur religion :ce sont d’abord des êtres humains que l’on rencontre’. Remarque où résonne, personnellement, une harmonique évangélique. Nos contemporains se méfiant du label confessionnel extérieur privilégient le visage plus vrai montré par l’authenticité.
Dans la table de présidence Pierre peut compter à sa droite, au sens propre et figuré, sur l’aide d’une Mabrouka, femme de conviction et de poids et, à sa gauche, d’un autre enfant d’Ismaël, Mustafa. Elle (Mabrouka) reconnaît en VEAC une possibilité de transparence et lui(Mustafa) à mis en avant le mot propulseur de confiance. Mustafa, avec un beau naturel, a invité les participants à commencer et clore la rencontre par une minute de recueillement et cela s’est bien passé en rendant, presque superflu, le rappel de Pierre qui a suivi pour être ensemble pour prier mais pas pour prier ensemble selon la formule consacrée par l’esprit d’Assise…
° Sagesse Celle qui vient d’un certain discernement inspirant VEAC et qui la préservé, jusqu’à présent, de dérives possibles – vers le relativisme, le syncrétisme, le sectarisme…- qui guettent parfois certains groupes interreligieux informels. Signe de bonne santé.
C’est une force que vient, peut être du partenariat Alf (Amitié Lérins Fondacio). Autre charisme commun à ces deux réalités est cette capacité d’agir en catalyseur pour mettre en contact des réalités qui ne se rencontreraient pas naturellement et aussi diverses que les vieilles familles cannoises et la Jeune Chambre Economique de Cannes-Mandelieu ! Cela semble bien dans le mouvement du grand troisième cercle des visiteurs de l’Île Saint-Honorat, le premier étant celui de la communauté monastique et le deuxième celui des nos hôtes à l’hôtellerie .
Face à un monde pris en otage par l’éphémère et l’immédiateté c’est beau de voir émerger d’autres projets où se cultive la gratuité, le jeu et la joie de la fête ensemble’.
C’est l’aboutissement d’un travail considérable et le produit d’un laboratoire de convivialité qui correspond à une attente réelle.
Lorsque un écrivain disait qu’ ‘on reviendra à des valeurs plus simples’ (F.Mauriac) ne visait-il pas juste ?
Face à ce beau chantier d’humanisation je souhaiterai continuer – ne pouvant pas m’impliquer en acteur engagé dans la pièce – d’être, au moins, témoin émerveillé de la croissance de cette œuvre chorale à l’instar du ravi de la crèche provençale…
Toute parole élogieuse, bienveillante et sincère n’est-telle pas porte pas porteuse d’ une promesse de vie ?
Paix !
Fr.M.Cyprien
Chers Père Abbé et Pierre,
Tout d’abord merci pour m’avoir offert l’opportunité de participer à la rencontre avec le groupe Vivre Ensemble pour l’Ascension ! Trois mots suffiraient pour exprimer le ressenti de la journée : VEAC se porte bien ! je m’en réjouis avec vous. Mes contacts distendus avec le groupe rendent plus évidentes les étapes de croissance. On le dire en paraphrasant l’évangéliste Luc lorsque, en parlant de Jésus adolescent, dit que: l’enfant grandissait en taille, grâce et sagesse…Mais cela mérite de vous partager au moins trois choses observées :
° Taille : Dans la multitude, sous le soleil de l’Ascension, le bonheur était palpable sur la pelouse de l’hôtellerie dans les petits groupes, de tout âge, autour d’un déjeuner champêtre. Attablés confortablement, assis, mais sans table, ou installés à même l’herbe, dans un désordre bien ordonné, tout le monde était à l’aise quand même.
Le tour des plats s’est fait spontanément et personne ne manquait de rien, bien que les invités fussent une cinquantaine. Les nouveaux sympathisants ‘VEAC’ étaient d’ailleurs plus nombreux que les ‘habitués’.La générosité de Mustafa nous a surpris en amenant le thé avec sa monumentale bonbonne-thermos, bleu cobalt, en forme de montgolfière qui n’était pas sans évoquer quelque chose le jour de l’Ascension…
° Grâce : Elle a surgi au cours de la rencontre de l’après-midi à la Salle Saint Vincent. Au cours de la parole partagée le profil du VEAC s’est précisé et élargit s’ouvrant vers les périphéries chères au Pape François et dans la dynamique, bien Méditerranéenne, de faire et se laisser faire et la fidélité à l’intuition de l’esprit d’Assise. Beaux témoignages apportés par des hommes et des femmes venus d’horizons et d’expériences variés en évoquant les figures qui ont compté dans leur vie comme Gandhi ou Martin Luther King,…et bien d’autres événements fondateurs de leur vie.
Plusieurs les voix de ressortissants français d’Algérie ont apprécié d’avoir retrouvé en VEAC, quelque chose de l’esprit villageois maghrébin de leur enfance où le vivre ensemble allait de soi dans une culture bigarrée. L’un d’eux lamenta d’ailleurs l’absence d’une culture du dialogue en métropole.
Une contribution, parmi d’autres, celle d’une femme française, pratiquante bouddhiste, qui après avoir fait bien de fois le tour du monde et de son humanité (ex-Air-France), reconnaît que ‘les hommes n’ont pas écrit sur le front leur religion :ce sont d’abord des êtres humains que l’on rencontre’. Remarque où résonne, personnellement, une harmonique évangélique. Nos contemporains se méfiant du label confessionnel extérieur privilégient le visage plus vrai montré par l’authenticité.
Dans la table de présidence Pierre peut compter à sa droite, au sens propre et figuré, sur l’aide d’une Mabrouka, femme de conviction et de poids et, à sa gauche, d’un autre enfant d’Ismaël, Mustafa. Elle (Mabrouka) reconnaît en VEAC une possibilité de transparence et lui(Mustafa) à mis en avant le mot propulseur de confiance. Mustafa, avec un beau naturel, a invité les participants à commencer et clore la rencontre par une minute de recueillement et cela s’est bien passé en rendant, presque superflu, le rappel de Pierre qui a suivi pour être ensemble pour prier mais pas pour prier ensemble selon la formule consacrée par l’esprit d’Assise…
° Sagesse Celle qui vient d’un certain discernement inspirant VEAC et qui la préservé, jusqu’à présent, de dérives possibles – vers le relativisme, le syncrétisme, le sectarisme…- qui guettent parfois certains groupes interreligieux informels. Signe de bonne santé.
C’est une force que vient, peut être du partenariat Alf (Amitié Lérins Fondacio). Autre charisme commun à ces deux réalités est cette capacité d’agir en catalyseur pour mettre en contact des réalités qui ne se rencontreraient pas naturellement et aussi diverses que les vieilles familles cannoises et la Jeune Chambre Economique de Cannes-Mandelieu ! Cela semble bien dans le mouvement du grand troisième cercle des visiteurs de l’Île Saint-Honorat, le premier étant celui de la communauté monastique et le deuxième celui des nos hôtes à l’hôtellerie .
Face à un monde pris en otage par l’éphémère et l’immédiateté c’est beau de voir émerger d’autres projets où se cultive la gratuité, le jeu et la joie de la fête ensemble’.
C’est l’aboutissement d’un travail considérable et le produit d’un laboratoire de convivialité qui correspond à une attente réelle.
Lorsque un écrivain disait qu’ ‘on reviendra à des valeurs plus simples’ (F.Mauriac) ne visait-il pas juste ?
Face à ce beau chantier d’humanisation je souhaiterai continuer – ne pouvant pas m’impliquer en acteur engagé dans la pièce – d’être, au moins, témoin émerveillé de la croissance de cette œuvre chorale à l’instar du ravi de la crèche provençale…
Toute parole élogieuse, bienveillante et sincère n’est-telle pas porte pas porteuse d’ une promesse de vie ?
Paix !
Fr.M.Cyprien
Frère Vladimir, père abbé de Lérins et membre du VEAC a proposé de recevoir toutes les communautés du VEAC, juifs, chrétiens, musulmans, bouddhistes, le 9 mai, jour unique pour Lérins, puisque que s'y déroule ce jour là une cérémonie qui réunira un grand nombre de personnes, de personnalités et de médias : L’Allégeance à l’Abbé Mitré de Lérins
Ce sera la première fois que toutes les représentations religieuses seront invités pour partager et vivre ensemble ce moment particulier de l'histoire de Cannes.
C'est dans ce cadre (au sens propre et figuré) qu'aura lieu la rencontre mensuelle des membres actifs (et sympathisants qui souhaiteraient en savoir plus, et le cas échéant agir plus...)
Ce sera la première fois que toutes les représentations religieuses seront invités pour partager et vivre ensemble ce moment particulier de l'histoire de Cannes.
C'est dans ce cadre (au sens propre et figuré) qu'aura lieu la rencontre mensuelle des membres actifs (et sympathisants qui souhaiteraient en savoir plus, et le cas échéant agir plus...)
Le programme de la journée serait le suivant : messe pour ceux et celles qui le souhaitent, cérémonie d'allégeance devant la Chapelle Saint Pierre sur l'île de Saint Honorat, pique-nique. Nous prendrions après le repas un temps autour, notamment, du 3 ème Festival qui se déroulera à Cannes le 29 septembre prochain.
L’Allégeance à l’Abbé Mitré de Lérins
L’origine de l’acte d’allégeance des cannois aux moines de Saint-Honorat remonte à l’an 1448, au temps où les familles cannoises face aux razzias sarrasines, durent leur survie à la présence armée et bienveillante de la communauté monastique.
Le 20 février 1448, les habitants de Cannes firent le serment suivant à leur suzerain, père abbé de Lérins – Dom Marie de Plaisance – à l’époque : « Monseigneur, Nous, habitants de ce pays, venons vous reconnaitre comme Prince du Sépulcre et Seigneur de notre Cité. Humblement prosternés devant vous, nous vous prions de nous bénir ainsi que nos familles et nos terres. »
En contrepartie, dom Marie de Plaisance accorda garantie et privilèges économiques, assortis d’une condition : chaque année, le jeudi de l’ascension, les Cannois se rendraient à l’abbaye pour renouveler leur allégeance.
Le jour de l’Ascension, les descendants des anciennes familles cannoises se rendent à L’Ile Saint Honorat, havre de paix, pour perpétuer le serment d’allégeance fait par leurs ancêtres. Après avoir assisté à la Grand-Messe chantée par les moines en l’église abbatiale de Lérins, il se rendent en procession devant la chapelle Saint-Pierre au son des galoubets et tambourins pour perpétuer le geste des offrandes des produits du terroir à leur suzerain, seigneur de Cannes, prince du Saint Sépulcre, le Père Abbé de l’Abbaye de Lérins.
Genou en terre ils demandent la protection aux moines par le serment dit en provençal et en français et remettent aux moines les offrandes.
Ce geste symbolique exprime le véritable sens de la tradition qui doit se transmettre de génération en génération.
PLus d'informations sur le site de
L’origine de l’acte d’allégeance des cannois aux moines de Saint-Honorat remonte à l’an 1448, au temps où les familles cannoises face aux razzias sarrasines, durent leur survie à la présence armée et bienveillante de la communauté monastique.
Le 20 février 1448, les habitants de Cannes firent le serment suivant à leur suzerain, père abbé de Lérins – Dom Marie de Plaisance – à l’époque : « Monseigneur, Nous, habitants de ce pays, venons vous reconnaitre comme Prince du Sépulcre et Seigneur de notre Cité. Humblement prosternés devant vous, nous vous prions de nous bénir ainsi que nos familles et nos terres. »
En contrepartie, dom Marie de Plaisance accorda garantie et privilèges économiques, assortis d’une condition : chaque année, le jeudi de l’ascension, les Cannois se rendraient à l’abbaye pour renouveler leur allégeance.
Le jour de l’Ascension, les descendants des anciennes familles cannoises se rendent à L’Ile Saint Honorat, havre de paix, pour perpétuer le serment d’allégeance fait par leurs ancêtres. Après avoir assisté à la Grand-Messe chantée par les moines en l’église abbatiale de Lérins, il se rendent en procession devant la chapelle Saint-Pierre au son des galoubets et tambourins pour perpétuer le geste des offrandes des produits du terroir à leur suzerain, seigneur de Cannes, prince du Saint Sépulcre, le Père Abbé de l’Abbaye de Lérins.
Genou en terre ils demandent la protection aux moines par le serment dit en provençal et en français et remettent aux moines les offrandes.
Ce geste symbolique exprime le véritable sens de la tradition qui doit se transmettre de génération en génération.
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