Le drame de Notre-Dame en feu n’a laissé personne indifférent.
En un éclair, il rassembla les français. Tous.
D’horizons très divers : catholiques, croyants et non-croyants, musulmans…
En un éclair la flèche embrasée est tombée mais des cœurs se sont enflammés, des vies se sont risquées, des mains se sont tendues, des messages ont fusés, un autre feu s’est allumé, non destructeur, celui-là.
Ce feu nouveau annonçait celui que les chrétiens allumeraient, aux portes de leurs églises et de leurs cathédrales, partout dans le monde, en cette nuit pascale…
Il annonçait l’aurore d’une résurrection, les premiers feux d’une victoire sur la perte de mémoire, sur l’oubli d’une histoire et des fondations sans lesquelles l’avenir ne peut se construire.
Ce feu nouveau annonçait que seul l’amour édifie, que seuls les ponts relie les berges du chacun chez soi et construisent ce que les voutes de nos cathédrales symbolisent : des arbres qui se rejoignent en leurs sommets, formant la maison commune de la paix pour tous les peuples.
Ce feu nous redit en un éclair cette parole que le pape Jean-Paul II prononçait sous forme de question à la France et à chacun, lors de sa visite à ND de Paris en 1980:
« Aimes-tu ? »
Seul l’amour dure toujours.
Seul, il construit la forme de l’éternité dans les dimensions terrestres et fugaces
de l’histoire de l’homme sur la terre.
L’avenir de l’homme et du monde en dépend:
écouterons-nous cette question?
Comprendrons-nous son importance?
Comment y répondrons-nous?
Cette question contient sa réponse : il n’y a pas de paix sans amour !
Invitation à la charité et à la solidarité.
La reconstruction de la cathédrale signifie en même temps: édifier avec les pierres vivantes que nous sommes les ponts qui relient…